Joseph naquit le 20 Juin 1735, au village du Peuch paroisse de Bassignac le Haut. Il était le fils de Jean Argueyrolles et d’Anne Bourbouse ; son parrain avait été Joseph Escure.
- Il était le second de dix enfants : une fille baptisée et décédée en 1737, un frère Jean née en 1739, et surtout les deux derniers, Toinette 1751-1811 et Jean le futur prêtre 1754-1828, avec lesquels il eut des rapports plus constants.
- Deux fois mariés et deux fois veufs, Joseph eut une vie familiale perturbée …
- IL s’était marié une première fois avec Jeanne Broquerie ; dont elle fut peut-être en 1754 la marraine du futur prêtre Jean ; avec un contrat de mariage, passé chez les notaires Jurbert et de Meilhac, précisant les donations, droits et actions consentis par les parents Jean et Anne en faveur de leur fils Joseph.
- Veuf, Joseph se remaria, à prés de 37 ans, le 26 Février 1772. Un nouveau contrat de mariage, confirmant le premier et instituant Joseph héritier général et universel de tous les biens de ses parents au moment de leurs décès, avait été signé. Le 20 Février Joseph épousait la jeune Françoise Pau ( 18 ans) du village du Peuch. La publication de l’annonce du mariage avait été faite au prône de la grande messe paroissiale, les deux autres annonces ne furent pas faites car les familles en avaient obtenu le dispense accordée par Monseigneur l’Evêque de Tulle et signée par le vicaire général Melon de Pradou. Le vicaire de Bassignac, Jaladis donna ainsi la bénédiction nuptiale.
- Joseph eut quatre enfants de Françoise Pau :
- Jean "ainé" né le 5 Avril 1773,
- François décédé à 9 mois le 14 novembre 1775
- Jean "Cadet" né le 8 septembre 1776
- Toinette née le - Février 1780 et décédée 4 jours plus tard, précèdent d’un jour la malheureuse Françoise Pau !
Joseph se retrouva à nouveau veuf à 45 ans, avec deux fils de 7 et 4 ans….jean "ainé" et jean "cadet".
- Homme actif et écouté, Joseph était souvent sollicité :
- 1772, il est témoin d’un acte concernant la famille Mas
- 1774 il est parrain d’une Jeanne-Marie Pau
- 1775 il est témoin d’une constitution de rente faite par charles et Louis Coucharrière à Jean Jurbert.
- 1778 il est témoin du mariage de Jean Pau et Marie Mas
- 1779 il est encore témoin au mariage Jean Borde et Magdelaine Barbail
- 1780 en Janvier il remet 30 livres à Anne Bourbouse femme de Jean Pau, en vertu du legs fait par testament par Jean Argueyrolles son frère.
- 1789 il est témoin d’une obligation consentie par Antoine Descure.
- Comme on l’a vu déjà, il fut toujours aux côtés de son père Jean dans les batailles juridiques engagées devant la juridiction de Sérvières, notamment en Février 1778 pour défendre les droits de sa femme Françoise Pau.
- Quand Joseph perdit son père en 1785, il avait 50 ans, c’était une longue collaboration père fils qui s’arrêtait là.
- A la suite de ce décès, il devint urgent de régler le problème de l’avenir de son frère Jean ; c’est pourquoi le 17 aout 1785, Joseph constitua une pension viagère de 100 livres pour son frère Jean, clerc minoré habitant le Peuch, qui avait besoin d’un titre Clérical, portant pension viagère, pour pouvoir devenir prêtre. L’acte rédigé par maître Duroux notaire royal à Auriac, fut passé au Peuch en présence de François Bayor curé de Servières, de François Delfau curé de Bassignac le Haut, de Jean Vaur de Legge docteur en médecine à Reyssange (Servières), de Jean Chadirac "bourgeois" de la Goutelle (Saint-Privat), de Jean Pau marchand de Vernac (Bassignac le Haut) et de Jean Magnac de Servières.
- Au printemps 1788 Joseph réalisera une importante vente de terres, prés, pasturals, buges, chataigneraies, brossiers, et autres biens qu’il possédait au Peuch. Ces biens relevaient de deux seigneurs différents : le chevalier Gaspard Germain du Bac, Seigneur du Coudert et autres lieux, demeurant en son château du Pic paroisse de Servières, et le lointain Monseigneur le Maréchal Duc de Noailles, ces deux seigneurs se contentaient d’une rente symbolique de … 3 deniers par an. Les actes dressés par maître Duroux le 29 mars 1788 au Perrier de Servières permirent à Joseph de vendre pour 6600 Livres de biens à Gaspard-Beis, Pierre Maréchal et Jean Borde, tous trois du Peuch.
- La montée sociale du très actif Joseph se suit facilement rien qu’en notant la façon dont il est désigné dans les divers écrits de cette fin du XVIII siècle :
- Encore qualifié de "laboureur", appellation habituelle des agriculteurs aisés en 1772,
- Il est dit "Marchand" dès 1775, ce qui suppose une activité commerciale venue s’ajouter à l’exploitation agricole ;
- En 1785, les actes officiels le nomment désormais "Sieur" Joseph Argueyrolles, ce qui indique un notable … ;
- En 1789 enfin, il est appelé "médecin vétérinaire" ce qui suppose un savoir reconnu en la matière.
Il mourut au Peuch le 24 Novembre 1789, muni des sacrements, comme son père et son grand-père, à l’âge de 54 ans. Il fut enseveli le lendemain à Bassignac-le-Haut. Il laissait au Peuch, sous la surveillance de sa soeur Toinette 38 ans, ses deux fils, Jean "ainé" 16 ans et Jean "cadet" 13 ans, qui pouvaient aussi compter sur les conseils de leur oncle Jean Argueyrolles devenu depuis 1788 vicaire de la paroisse d’Albussac.